"Deux entreprises s'allient pour créer le Scrubb" les Echos 23/03/2016

Cette entrée a été publiée dans 23/03/2016 par Nicolas Opigez.

Par Paul Molga

Deux entreprises ont uni leur matière première pour créer le Scrubb, un savon pour garagistes que s'approprient les femmes.

C'est une drôle de recette que viennent de concocter ensemble la Compagnie du Bicarbonate et la Savonnerie Le Serail. Baptisé « Scrubb », ce nouveau produit « gratte comme une Scotch-Brite et adoucit comme une crème apaisante », selon son concepteur, Nicolas Palangié. Composé pour moitié de bicarbonate de sodium, et pour moitié d'huile d'olive, de palme, de coco et d'amande douce, additionné d'essence de lavandin ou de citron. Ce savon a été testé par un panel de garagistes qui ont, selon le producteur, apprécié sa délicatesse quand il s'agit de se laver les mains encrassées au moins deux fois par heure. Mais son marché est plus large : grâce aux grains de bicarbonate, le Scrubb veut plaire aux femmes en se plaçant dans la catégorie des exfoliants et gommages à base de produits naturels.

Comme le savon de Marseille, le bicarbonate est un composé chimique inorganique biodégradable, dont les fabricants affirment qu'il est sans danger pour l'environnement et pour l'homme. Il trouve de multiples applications « comme détachant avant lavage, pour absorber les mauvaises odeurs, désinfecter, blanchir les dents, rafraîchir l'haleine, et même pour désherber et repousser les parasites », détaille Nicolas Palangié.

200 points de vente

La poudre à tout faire promet de nouveaux débouchés à la pâte phocéenne verte. Une première collaboration, initiée en 2013, a donné naissance à un savon détachant de 80 grammes enrichi à 25 % de bicarbonate, le Lingot, que la formule écologique a fait entrer dans plus de 200 points de vente en France et en Belgique.

La Compagnie et la Savonnerie distribuent également des copeaux de savon de Marseille additionnés de poudre pour en renforcer l'efficacité et dissoudre une partie des graisses du savon qui engorgent les filtres et les canalisations.

Pour la Savonnerie Le Serail, une des dernières entreprises artisanales qui fabrique selon la tradition, c'est l'occasion de faire entrer son savoir-faire dans la grande distribution. Elle produit désormais chaque mois près de 40 tonnes de savon.

Retrouvez l'article sur le site internet du journal Les Echos.

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